Francis Desharnais

Voilà un projet que j’avais en tête depuis longtemps. Je me suis toujours demandé si il pouvait y avoir un intérêt pour des reproductions de mes croquis du Festival d’été. C’est ce qu’on va voir.

Voici donc, Le festival de Francis, un coffret de sérigraphie, ou un livre d’artiste (pour faire plus chic), regroupant 11 reproductions allant jusqu’à deux couleurs, ainsi qu’une aquarelle originale. Les dessins ont été choisis en fonction de ceux qui m’ont paru être les plus populaires sur les réseaux sociaux, mais aussi de mon goût personnel. C’est ainsi qu’il y a deux dessins témoignant davantage de l’ambiance qui règne à cette période de l’été.

Huit textes accompagnent les dessins, qui recensent mon expérience de juillet 2023. J’y parle de fébrilité, d’énergie, de générosité, d’humidité et un peu de maladie.

Retrouvez donc les Foo Fighters, Lana Del Rey, Green Day, The Budos Band, Bleu Jeans Bleu, TEKE::TEKE, The Smile, et bien sûr les Cowboys Fringants.

Chaque sérigraphie a été imprimée à l’atelier La gommette bleue, situé à Baie-Saint-Paul. Le sérigraphe est François Therrien.

Imprimé sur papier crane’s lettra pure cotton, fini letterpress, couleur Pearl White, 220m

Pour vous le procurer, vous n’avez qu’à cliquer ici!

Comme ça passe un peu vite dans le vidéo, voici quelques images fixes:

Je profite de la nouvelle mouture de ce site pour faire une petite mise à jour des nouvelles. En effet, ce site est inactif depuis, carrément, mai 2019. Il s’est quand même passé deux-trois trucs depuis. On va passer ça en revue.

La petite Russie

Gros hit pour La petite Russie. L’accueil a été plus qu’enthousiaste. Elle a raflé de nombreux prix:

– Prix des libraires dans la catégorie «bande dessinée»
– Prix ACBD (Associations des critiques de bande dessinée)
– Prix Une ville, un livre (livre mis à l’honneur pendant tout le mois de mars 2020)
– Grand prix de la ville de Québec, décerné pendant le Festival Québec BD
– Prix BD des collégiens.

Il m’est arrivé pleins de belles choses avec ce livre. J’ai fait une chouette tournée en France, j’en ai parlé abondamment. Il y a même eu une superbe exposition dans le cadre de l’événement Une ville, un livre. L’expo qui a commencé le 8 mars 2020, mais qui a malheureusement été interrompue en raison de…

La pandémie

Grosse année aussi, 2020, mais pas tant pour la bd qu’en raison de tout le badtrip généré par cette satané pandémie. J’ai été chanceux, j’ai pu continuer presque comme si de rien n’était. J’ai livré mes deux planches mensuelles pour Curium comme à l’habitude (je le fais toujours, d’ailleurs). J’ai même eu un contrat de l’ONF. J’ai eu de nombreux engagements, aussi. Puisque c’était compliqué pour des photographes de se déplacer, j’ai l’impression qu’on a plus sollicité les bédéistes et les illustrateurs. Bref, j’ai pas manqué d’ouvrage. J’ai même pu sortir un nouveau livre intitulé…

La conquête du cosmos

Scénarisé par Alexandre Fontaine Rousseau aux éditions Pow Pow et sortie en 2021, c’est comme l’autre bout du spectre historique initié par Les premiers aviateurs. Encore plus drôle, plus cinglant, avec une vision du monde encore plus juste. Cerise sur le délicieux sundae, c’est mon premier livre en couleur! On reprend le mode minimaliste comme dans Les premiers aviateurs, mais un peu moins minimaliste. Observez bien, il y a quand même pas mal de différences d’une case à l’autre. Bel accueil aussi pour cette conquête, en particulier en France où il a été souvent mis de l’avant par les libraires. On a fait une tournée aussi, qui a culminé par notre passage à Angoulême où le Québec a triomphé cette année-là. On a même gagné le prix BD’Gest arts du meilleur comic américain. Là, le monde nous demande c’est quoi le prochain moyen de transport qu’on va déboulonner. On s’est fait proposer de faire des bd sur les voitures et les bateaux. Disons qu’on va «y penser», mais sans doute pas longtemps. Il y a pas juste les machines dans la vie, il y a aussi l’art, notamment celui de…

Claude Gauvreau; l’art vraiment bizarre expliqué aux enfants

Mon plus récent livre et mon premier livre de littérature jeunesse (ceci dit, j’ai déjà fait de la bd jeunesse, rappelez-vous Salomé et les hommes en noir). Publié aux éditions de La Bagnole, ce drôle de livre remet Claude Gauvreau à l’honneur, un peu comme le film Zdogle le faisait en 1999. J’espère que ce livre va avoir tellement de succès que tous les enfants vont se mettre à se parler en exploréen au quotidien. Qui sait, on se comprendrait peut-être mieux.

Ça fait grossièrement le tour. Faudrait que j’écrive ici plus souvent. C’est quand même moins anxiogène que sur les réseaux sociaux… À suivre.

Je sais, le film est disponible sur Internet, gratis.

MAIS…

Ce que l’on vous propose, La cinémathèque québécoise, le Festival de la bande dessinée de Montréal est moi, c’est pas juste de voir un film… c’est d’aller au Cinéma. Oui, avec un grand C.

C’est d’aller voir un film, pratiquement dans les mêmes conditions que les gens l’ont fait en 1959. Car ce sera une projection en pellicule, en glorieuse 16mm, avec du vrai grain sur l’image. Le tout pendant que vous serez entourés d’autres spectateurs. Vous pourrez voir Félix Leclerc plus grand que sur une vulgaire télé HD, tout en lumière.

Les brûlés est un film tourné en 1957, dans le Nord de l’Abitibi, aux abords du Lac Chicobi, pas très loin de Guyenne, où se déroule La petite Russie. Un film qui recréée les tous débuts de la colonisation de l’Abitibi.

Ce que l’on vous propose, finalement, c’est le plus près qu’il est possible de s’approcher d’un voyage dans le temps.

Si vous voulez compléter l’illusion, il est fortement recommandé de s’habiller en dimanche.

Aussi, avant ce déplacement temporel, je vais vous présenter quelques images concernant ce film, provenant de mes archives familiales, QUI N’ONT JAMAIS ÉTÉ VUES SUR FACEBOOK! Juste pour ça, vous devriez venir.

En complément, certaines planches originales, tirées de La petite Russie seront présentées dans le foyer de la Cinémathèque.

Et après la projection, je serai disponible pour répondre à vos questions, signer vos copies de La petite Russie et même vous en vendre des nouvelles!

Surtout, c’est à une sanababiche de belle soirée qu’on vous convie.

Pour plus d’informations, cliquez ici!

Qui dit livre historique, dit nécessairement documentation. Par chance, j’ai eu accès à plusieurs albums de photo de ma famille immédiate. Aussi, la Coopérative de travail de Guyenne m’a permis d’aller fouiner et photographier à ma guise dans leur musée en cours d’installation. Finalement, la section Pistard, de la BANQ s’est révélée être une ressource majeure dans la réalisation de ce livre. Pour ma dernière note avant la sortie du livre, voici une petite incursion dans mes archives personnelles. J’ai jumelé les dessins utilisés dans le livre aux photos références. Sauf la dernière. La dernière, c’est vraiment juste parce que je la trouve drôle.

Bien que pour la majeure partie du travail j’ai été seul à ma table à dessin, j’ai tout de même voulu faire appel à des aides extérieures pour donner leurs avis sur le scénario et le découpage. Ayant eu la chance d’obtenir une bourse à la création pour réaliser La petite Russie, j’ai tenu à engager deux professionnels qui m’ont accompagnés lors de l’élaboration de cette histoire.

En premier lieu, j’ai fait appel à Michel Giguère, un de mes anciens professeurs de bande dessinée que j’avais au secondaire, qui est devenu un ami avec le temps. Il m’a aidé à titre de «consultant à la narration». Son mandat était de débusquer les faiblesses du récit, de voir comment je pouvais améliorer certains passages, de proposer des solutions, de me faire douter, voire sacrer, de veiller à la cohérence langagière, de me pointer les personnages moins intéressants, alouette. Souvent, je l’ai écouté et j’ai pris en compte ses propositions, mais parfois non. Ce n’était pas la première fois que je faisais appel à ses services. Pour Burquette, il avait pris la peine de passer en revue les différentes étapes de travail. Cela m’avait grandement aidé alors. J’ai réalisé l’importance de faire appel à des regards extérieurs afin de m’assurer de la force de mes choix narratifs.

Son travail a été complémentaire à celui de l’éditeur, Luc Bossé. Ce dernier a aussi aidé lors de l’élaboration du récit, mais aussi pour tout ce qui touche à l’aspect visuel et à la présentation du livre.

Finalement, j’ai fait appel à Frédéric Lemieux, historien travaillant à l’Assemblée nationale et ayant travaillé sur la colonisation de l’Abitibi à l’Université. Il avait déjà lu le livre de mon grand-père, en plus de plusieurs autres livres sur Guyenne. Il m’a aidé à ce que la portion historique ne contienne pas trop d’erreurs. Il m’a aussi amené à préciser certains personnages historiques, comme Joseph Laliberté et l’abbé Émile Couture.